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🧭 Fiche métier : Agents des Services Hospitaliers Qualifiés (ASHQ, ou maître.sse de maison)

Avant-propos

C’est un format original que je vous propose aujourd’hui. C’est un format inédit et innovant qui a pour seul but de vous faire atterrir sur un continent encore inexploré. Non, vous n’allez pas lire un témoignage d’un ancien enfant confié ou bien celui d’un éducateur. Bien au contraire. Vous allez apprendre davantage. Vous allez découvrir les métiers en lien avec la protection de l’enfance, tant du côté social avec l’Aide sociale à l’enfance, que du côté pénal avec la Protection judiciaire de la jeunesse sans oublier les professions judiciaires ou annexes comme celles des psychologues.


Je vous espère toutes et tous prêts pour ce voyage enrichissant en plein cœur de métiers différents mais si complémentaires et essentiels ; métiers qui ont pour vocation première, ou secondaire, l’intérêt supérieur de l’enfant et son bien-être. J’espère que votre valise est vide. Pourquoi vide ? Eh bien pour pouvoir la remplir de nouvelles connaissances. Je vous souhaite donc une belle exploration !



Que votre séjour vous guide vers votre vie, celle où vous serez vous-même, celle où vous serez l’acteur principal.


Que votre périple soit guidé par nos indications, mais qu’au final il ne reste que deux choses : votre choix, et vous !


 

Eloïse[1] et Jeanne[2] nous parlent de leur profession en tant qu’agentes des services hospitaliers qualifiées, plus connue sous le nom de maîtresse de maison.


Faisons donc un tour d’horizon de ce qu’est alors ce métier méconnu en se focalisant sur les points de vue et les parcours d’Eloise et de Jeanne ainsi que leur vision de celui-ci.


Précisons que nous aborderons ce métier dans le champ de la protection de l’enfance, et non celui du handicap, donc en prenant l’angle social.


Eloïse a vingt-six ans, Jeanne en a vingt-deux. Toutes les deux exercent dans une maison d’enfants à caractère social (MECS) côte-d’orienne la profession d’Agent des Services Hospitaliers Qualifiés (ASHQ) depuis moins de cinq ans, deux ans et demi pour la première, dix mois pour la seconde. Cette profession ignorée est plus célèbre sous l’expression de « maîtresse de maison », elle est même essentielle au sein de la protection de l’enfance.


D’après le site Le Média Social Emploi, « le maître ou la maîtresse de maison est la personne responsable des tâches quotidiennes pour la bonne tenue d'un établissement social ou médico-social », dans le cadre de notre article il s’agit d’une MECS.


Études effectuées pour exercer cette profession

Eloïse a pu accomplir deux formations en CAP qui se sont très bien déroulées. La première a duré deux ans, c’était un CAP Assistant technique en milieux familial et collectif (ATMFC)[3]. La seconde concernait un CAP Accompagnant éducatif petite enfance (AEPE)[4] et n’était que sur une seule année.


Jeanne, quant à elle, a obtenu un BTS Economie sociale familiale[5] dans lequel était compris une formation santé, alimentation et hygiène. Son seul regret demeure le moment auquel elle l’a fait. En effet, elle n’a pas pu réalisé de stage et ses cours ont été dispensés en vidéoconférence à cause de la pandémie de Covid-19 et du confinement auxquels nous étions confrontés.


Les missions

Multiples et polyvalentes, les missions principales que doivent exécuter Eloïse et Jeanne, ou n’importe quel autre ASHQ d’ailleurs, sont les suivantes :

  • Aider l’équipe éducative qui prend en charge les enfants ;

  • Effectuer les tâches ménagères pour le confort de tous, comme par exemple le ménage ou la cuisine ;

  • Communiquer avec le personnel de la Maison, à l'instar des cuisiniers, des personnes s’occupant de l’entretien ou bien celles s’occupant de la lingerie ;

  • Passer des commandes, notamment pour les repas :

  • Garder les enfants et s’en occuper au besoin.

D’ailleurs, elles souhaitent ajouter que leur « mission est de faire attention à ce qu’il ne manque rien sur le service comme la nourriture et l’hygiène ».


Les qualités pour exercer ce métier

Les deux jeunes femmes me confient plusieurs qualités qu’elles jugent nécessaires pour s’épanouir dans ce travail et l’exercer convenablement :

  • La discrétion ;

  • L’empathie ;

  • La bienveillance ;

  • La tolérance ;

  • La capacité d’adaptation ;

  • Savoir travailler en équipe ;

  • Être à l’aise (et aimer !) les enfants.

Il est à noter que garder le secret professionnel est exigé ; c’est même un attendu élémentaire.


L’emploi du temps

Eloïse et Jeanne commencent leur journée à 8h et la terminent à 16h, ce qui n’impacte pas leur vie personnelle.


Voici, dans l’ordre chronologique, un aperçu de leur journée :


MATIN

  • Arrivée à 8h

  • Venir en renfort de l’équipe éducative avant le départ à l’école

  • Faire le ménage (changer les draps, nettoyer les toilettes, etc.) et la cuisine pour le déjeuner en cas d’absence du cuisinier


MIDI

  • Déjeuner avec les enfants où un enfant est confié à une maîtresse de maison afin qu’il puisse « passer un moment seul avec l’adulte »

  • Accompagner l’enfant à la salle de bain pour le lavage des dents, le passage aux toilettes et autres


APRÈS-MIDI

  • Débarrasser les tables et nettoyer si besoin

  • Effectuer d’autres tâches ménagères telles que ranger le linge et vider le lave-vaisselle

  • Fin de la journée à 16h

À la question « est-ce que votre emploi du temps est chargé ? », Eloïse et Jeanne ont répondu la phrase suivante : « notre emploi du temps est bien chargé. Nous n’avons pas le temps de nous ennuyer puisqu’il arrive que les enfants ne soient pas à l’école et nous devons parfois soutenir l’équipe éducative, en plus du ménage ».


Les conditions de travail

Rémunérées au SMIC, leur salaire est complété par la prime Ségur[6]. Cette prime est destinée aux métiers du soin à la personne. Selon le site français Service Public, cette revalorisation salariale est une indemnité à la hauteur de 183 euros nets par mois.

Pour une journée de 8h à 16h, Eloïse et Jeanne ont le droit à onze semaines de vacances.


Elles finissent cette rubrique en ajoutant que leurs conditions de travail leur plaisent !


Les raisons qui les font aimer leur travail

Sur ce dernier point, Eloïse et Jeanne s’accordent sur deux choses : toutes les deux aiment faire du social et ce « sentiment d’être utile durant une période de [la vie des enfants] » est un aspect qui les motive et les font aimer ce qu’elles font.


Le mot de la fin

Finalement, à travers de cet article, nous avons pu découvrir deux jeunes femmes qui ont trouvé leur voie professionnelle. C’est avec intérêt qu’elles nous ont transmis de précieuses informations sur ce métier peu connu, mais crucial.


J’espère de tout cœur que vous avez pu apprendre de nouvelles choses et que votre valise s’est un peu remplie !


À la prochaine pour une nouvelle exploration !


Chloé Perrier


 

[1] Prénom modifié à la demande de l’interrogée [2] Idem

[6] Pour en savoir, consulter le lien suivant : https://www.service-public.fr/particuliers/actualites/A15676


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